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La vigne au coeur de l'histoire de la Réunion

La vigne est arrivée à La Réunion avec les bateaux des premiers colons, de même que le blé en 1665, et certains fondateurs des comptoirs de l’Océan Indien affirmaient alors :

« Le blé produit de bons épis bien fournis et la vigne de très

bons raisins dont on fait du vin.»

Jusqu’en 1850, son aire de culture est restée limitée de Saint-Paul à Saint-Denis, avant de s’étendre dans la seconde moitié du XIXème siècle suite au peuplement des 3 cirques (Cilaos, Mafate et Salazie), avec l’introduction vers 1860 de l’espèce américaine Vitis labrusca, appelée Isabelle.

Le climat de Cilaos se révèle très bien adapté à cette espèce, qui possède une très bonne résistance aux maladies et une forte productivité, mais dont le raisin est de qualité trop médiocre pour la vinification.

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La sévère attaque du phylloxera, qui ravage les cépages nobles en France métropolitaine en 1868, entraîne l’interdiction d’introduire à La Réunion des cépages sensibles de l’espèce Vitis vinifera, cultivés dans les vignobles renommés. Cette interdiction a empêché l’évolution du vignoble de Cilaos vers une production de vins de qualité jusqu’à une période récente.

En 1975, un décret de loi interdit la production de vin à base d’Isabelle. L’état confie alors à l’IRFA (actuel CIRAD), la sélection de cépages nobles adaptés aux conditions de Cilaos, pour donner aux viticulteurs une alternative à l’Isabelle. Ces premiers essais ont alors permis la sélection de trois cépages nobles : le chenin, le malbec et le pinot noir.

Une deuxième série d’essais plus récente a sélectionné le verdelho, le gros manseng, le gamay et la syrah.

Ces sept cépages constituaient l’encépagement du Vin de Pays de Cilaos jusqu'aux années 2016/2017.

A la fin des années 80, sur la base des travaux de l’IRFA, et soutenu par les collectivités locales et les organismes de développement, un groupe d’une dizaine d’agriculteurs cilaosiens regroupé en coopérative relève le défi de mettre en place une viticulture moderne, et c’est ainsi qu’en 2008 existe un vignoble d’une quinzaine d’hectare en cépages nobles avec un chai comprenant tous les équipements permettant de vinifier dans de bonnes conditions. La structure regroupait alors 17 vignerons et employait 4 salariés.

Malheureusement, une succession d’accidents climatiques induisant des récoltes désastreuses,  ainsi que des malversations financières en son sein, ont eu raison de cet emblématique établissement. L’activité s’est ralentie depuis 2012 avec le non-paiement de la vendange aux apporteurs de raisins.

La fin du chai semblait inéluctable et programmée. Elle fut prononcée lors de sa liquidation en 2017.

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